La fin d'une ère

Bien que la construction de monument se soit arrêtée, la capitale reste très active pendant des années. L'hindouisme fait son retour sous Jayavarman VIII à la fin du XIIIe siècle, au cours duquel la plupart des monuments bouddhistes d'Angkor furent systématiquement défigurés. Des milliers d'images de Bouddha ont été enlevées, certaines images de Bouddha ont été grossièrement changées en lingas hindous et en bodhisattvas. D’ailleurs vous pouvez en voir des exemples au temple de Ta Prohm et Preah Khan.

Jayavarman VIII a également construit le monument final brahmanique à Angkor, la petite tour East Prasat Top à Angkor Thom. Après la mort de Jayavarman VIII, le bouddhisme est revenu au Cambodge mais sous une forme différente. Au lieu du bouddhisme Mahayana, le bouddhisme Theravada a pris racine et reste la religion dominante au Cambodge à ce jour.

Par la suite, Angkor a subi des invasions répétées par les Thaïlandais venant de l'ouest. Après un siège de 14 mois sur Angkor en 1431, le roi Ponhea Yat déplaça la capitale d'Angkor à Phnom Penh en 1432, notamment afin de faciliter les échanges commerciaux du fait de la proximité avec le Mékong. Après ce déménagement, la capitale du Cambodge a déménagé plusieurs fois, d'abord à Lovek puis à Oudong, avant de s'installer définitivement à Phnom Penh en 1866.

Si l’histoire de la civilisation khmer ne se résume pas à la seule période angkorienne et si Angkor n’incarne pas à elle seule la richesse, la diversité et la grandeur de l’art khmer, ce sont bien elles qui ont fasciné les occidentaux lorsqu’ils découvrent en 1860, la mystérieuse capitale enfouie sous la végétation. Le livre d’Henri Mouhot « Travels in Siam, Cambodge, Laos and Annam » contribua fortement à la renommée de cette partie du monde et à l’afflux des premiers touristes.